Le cyclone, phénomène climatique bien connu à la Réunion, peut avoir des effets dévastateurs sur votre entreprise. Les pluies diluviennes et les vents très violents sont à l’origine de dommages matériels, souvent importants. Et les conséquences financières dues à un arrêt partiel ou complet, plus ou moins long, peuvent être néfastes pour votre activité professionnelle, si vous n’êtes pas bien couvert. Alors comment gérer les risques cycloniques à la Réunion pour protéger au mieux votre entreprise ? AEA, expert d’assuré, vous donne des conseils pour vous prémunir et savoir comment agir face à ces conditions météorologiques extrêmes.
Les mesures préventives
Bien penser la construction et l’implantation de votre entreprise
Voici quelques conseils préventifs à appliquer :
- si vous faites construire votre bâtiment professionnel, ce dernier doit respecter des normes tenant compte des effets du vent sur les constructions (Règles Neige et Vent NV 65) ;
- privilégiez une zone d’implantation de votre entreprise à la Réunion en dehors des secteurs vulnérables, tels que les abords de littoral, les zones exposées aux glissements de terrain ou aux coulées de boue, etc. ;
- assurez-vous que les arbres proches de votre site sont bien élagués et qu’il n’y a aucun objet susceptible de s’envoler à l’extérieur, en cas de menace de cyclone ;
- veillez à appliquer les règles formulées par votre assureur en matière de construction et d’implantation de votre bâtiment, le cas échéant.
Surveiller la météo et l’évolution des différents niveaux d’alerte
Si l’arrivée d’un cyclone est prévue à la Réunion, consultez régulièrement les sites d’autorité, Météo France en particulier.
Il faut savoir qu’il existe différents niveaux d’alerte :
- jaune : pré-alerte cyclonique (menace potentielle dans les prochains jours) ;
- orange : danger imminent (dans les 24 h) ;
- rouge : danger en cours, obligation de rester à l’intérieur ;
- violet : niveau d'alerte maximal, déclenché en cas de vents supérieurs à 200 km/h ;
- bleu : menace cyclonique écartée, les mesures de prudence restent toutefois de mise.
Mettre en place une organisation d’urgence TOC (Tempête, Ouragan, Cyclone) pour son entreprise
Ce process est nécessaire afin de préparer votre entreprise à la Réunion et vos salariés au passage du cyclone. Il se décompose comme suit :
La phase de vigilance (entre 48 et 72 h avant)
Ce sont surtout des informations (au personnel, aux clients, aux fournisseurs), des rappels de consignes générales et des vérifications à faire :
- matériel d’urgence médicale ;
- réserves d’eau et de nourriture déshydratée ;
- kit technique d’urgence : lampes, groupes électrogènes, poste radio, piles, fusée de détresse, etc. ;
- accès à une pièce de confinement, le cas échéant.
La phase de pré-alerte (entre 24 et 36 h avant) :
Il s’agit d’une phase de mise en sécurité du site, avec notamment :
- vérification des réseaux d’évacuation des eaux de pluie (bouches de sol et toiture) ;
- démontage des équipements exposés aux vents ;
- vérification des fixations des éléments sur le toit ;
- surélévation du matériel, des équipements, installations, machines, si vous êtes situé dans une zone à risque d'inondation, de pluies torrentielles ou de submersion.
La phase d’alerte (6-8 h avant)
Durant cette phase, il convient de :
- couper les arrivées d’électricité, d’eau, de gaz ;
- mettre en sécurité le personnel se trouvant encore sur site et ne pouvant rentrer à domicile (dans une salle de survie, avec tout le nécessaire).
La phase de confinement
Interdiction stricte de sortir, nécessité de rester confiné dans la salle dédiée durant le passage du cyclone.
La phase post-cyclonique
Quelques conseils, après l’activité cyclonique :
- ne sortez que lorsque les autorités locales vous l’autorisent ;
- faites un état des lieux des équipements et des bâtiments endommagés, avec photos si possible ;
- essayez de sécuriser les lieux, de protéger les installations endommagées. Attention toutefois à ne pas vous mettre en danger si des éléments structurels ont été fragilisés. Dans ce cas, laissez faire un professionnel.
Si votre entreprise à la Réunion est sinistrée
Déclarer le sinistre à votre assureur
Regardez bien les conditions de déclaration de votre contrat. Le plus souvent, il convient d’informer son assureur dans les 5 jours ouvrés. Vous aurez 10 jours suivant la parution de l’arrêté interministériel au Journal Officiel, si l’état de catastrophe naturelle est déclaré (article L. 125-1 du Code des assurances).
Vous devez ensuite lui remettre très rapidement un état estimatif des pertes.
AEA, expert d’assuré à la Réunion, vous informe : le délai d’indemnisation est de trois mois, à compter :
- de la date à partir de laquelle vous avez transmis l’état estimatif des pertes ;
- ou de la date de publication de l’arrêté au JO.
Faites-vous accompagner pour la demande d’indemnisation
Un sinistre causé par un cyclone est toujours un événement choquant et synonyme de stress. Outre le traumatisme psychologique, il faut penser à redémarrer son activité au plus vite. Nous ne pouvons que vous conseiller de vous faire assister par un expert d’assuré. Pour tout comprendre sur les experts d'assuré, c'est par ici.
Ce professionnel va vous épauler de la déclaration du sinistre à la reprise de votre activité. Son rôle est d’effectuer pour vous les démarches auprès de votre agent d’assurance, c’est lui qui échangera avec lui. Pour le suivi de votre dossier d’indemnisation, votre expert à la Réunion sera ainsi votre unique interlocuteur. Il va notamment :
- chiffrer le préjudice ;
- répertorier les garanties de vos contrats qui vont pouvoir être mobilisées ;
- monter le dossier d’indemnisation, avec une réclamation chiffrée précise ;
- assister aux expertises contradictoires avec la partie adverse (compagnie et expert d’assurance) ;
- débattre avec l’expert d’assurance pour faire valoir vos droits ;
- vérifier que les sommes dues sont bien versées ;
- vous conseiller pour la remise en état de votre entreprise.
En un mot, c’est un expert du sinistre sur lequel vous allez pouvoir vous reposer. Ce qui est particulièrement appréciable en cas de coup dur !
L’importance d’être correctement assuré
Compte tenu des dommages matériels parfois très importants causés par un cyclone, et de l’arrêt d’activité plus ou moins prolongé qui s’ensuit, il est nécessaire que vous soyez parfaitement couvert.
Alors, quelles assurances d’entreprise vont entrer en jeu dans l’indemnisation d’un sinistre suite au passage d’un cyclone à la Réunion ? Deux types de contrats, complémentaires, vous seront nécessaires :
- l’assurance multirisque ;
- la garantie perte d’exploitation.
L’assurance multirisque professionnelle
Cette police va couvrir les dégâts matériels causés aux bâtiments, aux équipements, aux stocks, et autres, y compris la valeur à neuf, si celle-ci est inscrite dans votre contrat.
Selon la puissance du cyclone, les garanties de votre contrat qui vont couvrir les dégâts seront différentes :
- si la vitesse du vent est supérieure à 100 km/h en moyenne, c’est la garantie “TOC” (Tempête Ouragan Cyclone) qui entrera en jeu. Elle vous indemnisera pour les dégâts aux biens dans des lieux couverts et clos. Les éléments extérieurs sont donc exclus de cette garantie ;
- si les vents atteignent une vitesse de 145 km/h en moyenne sur 10 minutes, ou 215 km/h en rafales, et uniquement après arrêté interministériel sur la demande des mairies, votre garantie “Cat Nat” (catastrophe naturelle) sera mobilisée. Elle couvre tous les dommages (intérieurs et extérieurs).
Seuls les dégâts directs sont indemnisables. Sauf avenant dans votre contrat, les conséquences ne peuvent être indemnisées (par ex. : perte de loyers).
La perte d’exploitation
La garantie perte d’exploitation est mobilisable en cas d’interruption partielle ou totale de l’activité. De façon contractuelle, elle prend en charge (durant toute la durée d’indemnisation) :
- la perte de marge brute suite à la baisse du chiffre d’affaires : charges fixes telles que les loyers, salaires, impôts, ... ;
- les frais supplémentaires, afin de limiter les conséquences des dommages : loyer en cas de relocalisation de l’activité, location d’équipements provisoires, recours à des tiers professionnels, etc.
Attention toutefois, la garantie perte d’exploitation n’intervient pas dans le cas où vos locaux n’ont pas subi de dommages, mais que votre activité est interrompue ou réduite : par exemple, si les routes d’accès à votre entreprise sont coupées, ou s’il n’y a plus d'électricité pour faire fonctionner vos machines.
Vous n’êtes pas seul face aux conséquences matérielles, financières et psychologiques causées par le passage d’un cyclone. Vous pouvez vous tourner vers votre assureur, mais aussi faire appel à un expert d’assuré à la Réunion, dont vous connaissez maintenant le rôle. Si toutefois, vous avez des questions, besoin d’un conseil ou d’un accompagnement, l’agence AEA se tient à votre disposition pour répondre à votre demande. N’hésitez pas à prendre contact avec nous !
Pour en savoir plus sur comment optimiser ses contrats d’assurance professionnelle à La Réunion, consultez notre page dédiée à l'optimisation de vos assurances professionnelles à La Réunion, ou téléchargez directement notre guide gratuit ici.